En route pour notre camping via la E75, le GPS nous fait opportunément sortir de l’autoroute aux Thermopyles, lieu de la fameuse bataille des 300 menés par le roi Léonidas de Sparte face aux 70 000 soldats du roi Perse Xerxès.

Pour un peu plus de réalité, seul Raph (intéressé par le film 300) est descendu, en pleine chaleur, admirer cette magnifique statue. Pour nous faire patienter, il a acheté un paquet de raisins blancs à un vieillard au bord de la route pour la modique somme de 6 euros les 500g. Nous avons retrouvé ce paquet le lendemain à Lidl pour un prix bien évidemment plus avantageux !!! bref j’adore l’Histoire….. (alex)

Après avoir contourné Volos, la route des plages passe au milieu de la carrière Lafarge, une belle verrue au milieu de ce beau paysage. Bref, après 3h30 de route, nous voila enfin arrivés dans notre camping de Kato Gatzea. Le camping Sikia est une ancienne oliveraie, structurée en terrasses sur la mer. Depuis notre emplacement nous avions une vue directe sur la mer et un horizon sans limite. Deux petites plages (galet ou sable) étaient accessibles en moins de 5 minutes.
Nous sentons que nous nous rapprochons du Nord du pays car beaucoup de nos voisins, au-delà des habituels allemands, étaient bulgares, macédoniens voire roumains. Par contre, niveau fraicheur ce n’était pas le nord attendu. En effet, les températures tournaient autour de 40° C et l’air marin n’y a rien fait : nous avons sué.
Malgré l’accès facile aux plages, celles-ci étaient pleines de monde, nous nous sommes donc consolés avec des douches d’eau fraiches provenant du Pelion voisin !
Pendant une journée, les garçons ont eu le plaisir de se faire des copains français (des bretons ! eux aussi sont partout !) et jouer librement dans le camping.

Dans notre quête de fraîcheur, nous avons décidé de prendre plus de 1 000 mètres d’altitude en rejoignant le bas des pistes de ski du mont Pélion. L’objectif fut atteint et nous dûmes même enfiler une petite laine (comme le dit Alex, on se caillait le cul !).

Nous avons découvert et beaucoup aimé le Pélion. C’est une petite montagne avec de grandes forêts de châtaigniers, de hêtres et de nombreuses cultures de pommiers. Il s’agit de la patrie des Centaures (mais on ne les a pas vus). Le paysage nous a beaucoup fait penser à nos Cévennes (avec la mer en plus). Nos balades nous ont emmenés à de belles cascades d’eau douce où nous avons pu nous baigner, rencontrer une salamandre et plein de bébés grenouilles !!

Lors de notre retour du Pélion par l’Est et le Sud, nous avons également observé les dégâts des inondations de l’automne 2023. L’ensemble des ponts étaient en cours de réfection dont certains uniquement composés de grandes traverses et de planches de bois (pas très rassurant).

Nous y reviendrons à l’automne pour voir le changement de couleur de ces belles forêts et qui sait peut-être croiser un Centaure.

Sur la route de Thessalonique, nous avons pu apercevoir le Mont Olympe, montagne massive qui donne des envies de découvertes et de course à pied…. Notre hôtel était situé en plein cœur de la ville, ce qui nous a permis de nous balader dans les rues principales et sur une partie des sites historiques. Nous n’avons pas eu le temps de monter dans la vieille ville.

La ville moderne est ouverte sur la mer, les rues sont larges, les immeubles pas trop hauts ce qui, en comparaison d’Athènes, donne une impression de ville aérée. Il y a également une promenade de plusieurs kilomètres en front de mer, des pistes cyclables, des gens qui courent, etc. Bref, une nuit a suffit à nous séduire. C’est sûr, nous reviendrons dans cette ville pleine de promesses et d’histoire.

Nous avions pour but de visiter Kastoria une charmante ville située dans le nord de la Grèce à la limite de la frontière avec l’Albanie. Avant d’y arriver, nous sommes passés voir les cascades d’Edessa qui sont très impressionnantes et situées dans le centre ville. Alex et les enfants n’avaient jamais vu de cascade et encore moins d’eau douce en Grèce !

Nous avons poursuivi notre route vers Kastoria. Sur le bord des routes nous avons remarqué de nombreux panneaux indiquant la potentielle présence d’ours ! Et bien oui, dans les montagnes grecques et en fait dans tous les Balkans, il est possible de tomber nez à nez avec des ours. Alors on vous rassure, nous ne sommes pas tombés dessus mais avons pu visiter un refuge pour les ours.

Il accueille des ours trouvés, blessés ou maltraités par des barbares… nous en avons aperçu quelques uns a travers des grilles (pas les barbares, même si on se demande s’ils n’auraient pas dû être derrière les grilles…)

Bref, les enfants étaient contents et ce fut une bonne pause sur la route. Surtout que ce refuge se situait à Nymfaio, un village magnifique avec ses maisons de pierre, ses petites ruelles, son cimetière et son église paisibles et surtout la fraîcheur que nous y avons enfin trouvé. Nous avons découvert par la suite qu’il s’agit de l’un des 10 villages les plus pittoresques d’Europe (oui, oui). Du coup quand nous avons essayé de trouver une chambre chez l’habitant et bien les prix étaient trop chers pour nous , nous avons donc du redescendre dans la chaleur de Kastoria.

Kastoria est une charmante ville, qui nous a fait de suite penser à Chindrieux … car elle a un lac … bon ok il est moins joli, pas baignable, pas une barque dessus, bref beaucoup moins bien.

Nous avons pu faire des petites randonnées dans les alentours à la recherche de rivières pour se baigner mais nous n’avons trouver que de petits cours d’eau…. nous avons quand même apprécié la nature environnante.

Voilà notre séjour a finalement touché à sa fin car l’installation de la fibre à Athènes nous attendait.